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L’esprit

Dans la revue d’a de Juillet 2012, l’éditorial posait la question de savoir si l’imagerie d’architecture était un mal vraiment aussi nécessaire qu’il y parait:

L’architecte se croit magicien : les bétons deviennent vaporeux, le regard traverse les bâtiments vitrés qui brillent comme des diamants, les volumes sans bavettes ou acrotères disgracieux se découpent en fines arêtes et s’élancent en apesanteur. Au premier plan, dans un doux crépuscule estival, les enfants sautent parmi les hautes herbes sous des feuillages printaniers ou automnaux. Ce développement de la vue numérique est concomitant d’une certaine architecture spectacle dont la très grande majorité des architectes, par conviction ou jalousie, condamne les excès. À tort ou à raison, ils l’associent à cette dictature de l’image qu’ils honnissent d’autant plus qu’ils ont presque tous cédé à la tentation de son pouvoir.

Avant le projet, il y a le rêve du projet. Ce rêve passe par la transmission d’une émotion. Est-ce un tort de vouloir le faire partager? Que faut-il penser d’une image qui serait trop belle? Que le projet est nécessairement mauvais? Juge-t-on le projet ou l’image? L’image d’architecture possède-t-elle un caractère artistique, au delà du projet représenté, qui suffirait à justifier le choix d’un projet? Quels sont les critères objectifs alternatifs permettant de se faire une meilleure idée qu’une vue perspective, au moment de choisir? Les graphistes sont-ils responsables de l’ostracisation des critères programmatiques lors de la délibération du jury? Doivent-ils pour cela s’autocensurer en dénaturant leur travail? La part de rêve contenue dans une image est-elle nuisible à ce point, qu’il faudrait imposer une vision sèche et abstraite? La qualité est-elle mieux portée par l’abstraction? L’architecture n’est-elle pas au cœur même de la vie, de la lumière et de l’espace? Les images d’architecture n’essaient-elles pas justement de montrer cette part du projet que le trait seul ne saurait rendre? Quelle serait l’alternative? Le modèle 3D « brut »? La maquette analogique? Le rendu de géométraux non ambiancés au rotring? Back to the eightie’s!

Mais ce retour est impossible, pour la simple raison que l’ordinateur est à l’origine d’une nouvelle façon de concevoir. Les bâtiments phares des années 2000, ceux qui signeront le style de notre époque, n’auraient pu voir le jour sans la CAO. L’imagerie numérique de communication n’est qu’une vulgarisation de cette technologie. L’architecture est d’abord un métier d’image. Depuis toujours, les architectes ont du, avant de construire, entraîner les énergies. Maquette, plans ou image 3D, la représentation du projet passe par l’œil. Comment blâmer ceux qui veulent donner une dimension supplémentaire à leur travail? La poésie distingue et anoblit l’acte de construire. Elle doit aussi le précéder.

Comment pourrait-on justifier, à l’heure du tout numérique et du cinéma sur fond vert, de se priver de ce moyen de convaincre, et parfois, d’enthousiasmer? Un bon projet, servi par une bonne image, trouve toujours mieux son chemin. On pourrait plutôt se demander si l’œil des décideurs ne s’est pas, peu à peu, éduqué à force d’usage, et, parfois, d’erreur. Le goût du public a évolué lui aussi. Plus aucune municipalité ne peut se passer d’une belle image pour communiquer sur ses projets. Les sites spécialisés et les réseaux sociaux se livrent à une traque acharnée pour dénicher la vignette qui va illustrer le projet-enjeu du débat. L’image est devenue une sorte de « preuve », elle ne s’efface pas du web. Elle devient un totem pour certains, cristallisant l’attente… et servant de paratonnerre en cas de retard.

C’est dans ce contexte que Golem trace sa voie. Issu d’une évolution de Depaule & Associés en 2008, le vécu de l’entreprise remonte en réalité à 1995, à l’aube des premières images numériques d’architecture. Depuis, le « style » de l’agence est resté inchangé. Il est fait d’une soumission très platonicienne aux règles naturelles de la lumière et de l’espace, mais contrôlées par le plaisir de l’œil. Nous percevons le chaos et le bruit qui nous entourent, mais nous ne voulons pas nous en faire l’écho dans notre travail. Nous voulons éviter le superflu, le kitsch, l’artifice utilisé comme une facilité. Nous profitons des évolutions technologiques, nous tentons des expériences hors de notre cœur de métier, mais nous conservons cette foi dans la recherche de l’émotion : l’architecture est un message à faire passer, que nous refusons de soumettre à la « machine ». C’est pourquoi notre production conserve ce caractère graphique, pictural parfois. C’est la poursuite de cette impression de réalité, à la fois honnête et épicurienne, qui nous fait avancer dans notre travail.

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Golem Studio

Team

  • Architects – Modeling
  • 3D CG artists – Shading/Lighting
  • 2D CG artists – Compositing

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  • Architectes – Modeling
  • Graphistes 3D  – Shading/Lighting
  • Graphistes 2D  – Compositing

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